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Un ExploriMer dédié à la pêche à l’hameçon

Le 31 janvier, La Touline organisait un nouvel ExploriMer consacré au métier de pêcheur à l’hameçon. L’occasion pour les participants de découvrir un métier exigeant, qui allie savoir-faire, endurance et engagement pour une pêche plus durable.

La Bretagne est la première zone de débarquement des produits de la mer en France, avec une flotte de 3 500 bateaux de moins de 12 mètres et une production annuelle d’environ 3 000 tonnes. Pourtant, le métier reste peu connu et souffre d’un manque de renouvellement des générations.

William Macke et Charles Braine, membres de l’association Pleine Mer, sont venus partager leur expérience et leur vision du métier.

  • William Macke, installé depuis 2019, pêche exclusivement à la canne, ciblant des espèces comme le bar, le lieu jaune, le Saint-Pierre ou encore la dorade royale.
  • Il vend 40 % de son poisson via la criée et 60 % via Poiscaille, un mareyeur parisien favorisant les circuits courts.
  • Son quotidien est rythmé par la météo, avec 130 à 150 sorties par an, des journées débutant à 5h en été et 7h en hiver.
  • L’accès aux licences et aux quotas, qui sont attribués selon la pêche réalisée l’année précédente.
  • Les conditions de travail, qui nécessitent passion et endurance.
  • Le manque de femmes dans la profession, freiné par l’équipement des bateaux et un environnement parfois difficile.

Malgré ces défis, la ressource est abondante et il y a de la place pour de nouveaux bateaux. Mais l’installation reste complexe : mieux vaut racheter un bateau avec ses licences plutôt que de partir de zéro.

L’association Pleine Mer, dont fait partie Charles Braine, milite pour une pêche plus durable et accessible :
✅ Lutte contre les gros bateaux qui exportent hors de France.
✅ Meilleure répartition des points de vente et circuits courts.
✅ Aide à l’installation des futurs pêcheurs, notamment des femmes.

Deux formations professionnelles permettent d’accéder au métier :

  • Capitaine 200 Pêche : une formation sur 11 mois, avec 12 mois d’embarquement.
  • CACPP (Certification au Commandement à la Petite Pêche) : une formation plus courte, limitée aux bateaux de moins de 10 mètres et à 5 miles d’un abri.

William Macke a choisi la CACPP, adaptée à son activité de pêche côtière.

Comme le souligne William, pour être pêcheur, il faut :
💡 Aimer la mer et connaître les poissons.
💡 Être courageux et s’adapter à un rythme de travail intense.
💡 Savoir gérer son entreprise, entre matériel, quotas et circuits de vente.

William Macke

Charles Braine